Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PARTI SOCIAL-DEMOCRATE DES COMORES-UNDA

PARTI SOCIAL-DEMOCRATE DES COMORES-UNDA
Publicité
Archives
2 février 2013

Idéologie du Parti UNDA Parti Social-Démocrate des Comores

U N D A

drapeau-flotant5

          

          

  PARTI SOCIAL-DÉMOCRATE DES COMORES

 

 

‘‘L’homme est la mesure de toute 

Protagoras -485-410 av J.C

 

Après trente ans d’indépendance, les Comores demeurent dans le sous-développement et l’instabilité dans laquelle l’a laissé l’Etat colonial en 1975. De plus, l’ancienne puissance coloniale s’est employée pendant ces trente années à encourager les déstabilisations du pays par l’intermédiaire des mercenaires et de leurs suppôts nationaux.

Le résultat est la division que connaît aujourd’hui le pays, mais aussi l’absence de perspectives ou de réflexions quant à son avenir ou à un modèle social qui pourrait permettre de sortir de cette situation. Cela a été renforcé par la Constitution de 2000 qui impose un système d’élections permanentes, sans garantir l’unité de l’archipel.

Ce manque de vision se retrouve dans les nombreux partis politiques qui naissent et meurent tous les ans, souvent à l’approche et à la fin des diverses élections. Nous sommes, pour la plupart du temps en face de partis qui reflètent les ambitions d’une personnalité reconnue auquel quelques militants vouent une certaine adulation, de partis basés sur un régionalisme rétrograde. Dans ces partis, l’absence d’ancrage idéologique devant permettre au leader toutes les combinaisons possibles pour arriver au pouvoir ou le partager avec des partenaires venus d’horizons divers.

 

Un parti avec une histoire nationale et une identité internationale

C’est pourquoi nous avons souhaité donner à notre parti un nom, reconnu au-delà de nos frontières et qui l’ancre d’une manière claire à gauche de l’échiquier politique. Le Parti Social-démocrate des Comores (UNDA) reconnaît et assume un héritage international, un héritage qui a permis de construire de nombreux pays en Europe mais aussi en Afrique, et en particulier le Sénégal du Président Léopold Senghor qui a développé la notion de « socialisme africain ».

Sous la colonisation, il a existé un Parti Social-démocrate des Comores, fondé en décembre 1963 par un ancien Sénateur de Madagascar originaire de Mutsamudu, Saïd Nabhan Saïd Halidi. Il est alors lié au MOLINACO, et c’est le premier parti officiel, présent dans le pays, qui se prononce, dans ses statuts, pour l’indépendance. Il est donc immédiatement dissous par le gouvernement d’autonomie interne. Le PSDC des Comores renaît en 1967, mais il a été contraint d’effacer, de ses statuts, la clause sur l’indépendance. En 1972, à la suite du Rassemblement démocratique du Peuple comorien (RDPC), le PSDC rend publique une résolution réclamant l’indépendance immédiate.

C’est à cela que les cadres du nouveau Parti UNDA doivent veiller. De plus, il est nécessaire de ne pas croire que ce qui a fonctionné dans tel pays, même si c’est celui qui nous a colonisés pendant près de 150 ans, peut fonctionner chez nous, ou que ce qui a fonctionné hier peut encore fonctionner aujourd’hui. Il est essentiel de trouver de nouvelles voies pour les travailleurs et pour la classe moyenne. Dans tous les cas, la question sociale doit être au cœur du Parti UNDA.

 Des valeurs et des hommes

Deux valeurs doivent animer notre esprit, celui qui conçoit l’homme dans son environnement : Humanisme et Universalisme républicain.

Le terme de « social-démocratie » désigne souvent un gouvernement de centre gauche, mais c’est plus que cela. C’est une idéologie naît au XIXe siècle, qui a pour ambition de dépasser le capitalisme, mais qui, au catastrophisme marxiste qui a donné les partis communistes, oppose une volonté de réformer la société dans un esprit purement progressiste et réaliste. Mettre l’Homme dans notre préoccupation primordiale ne doit pas être une option mais plutôt un devoir idéologique. L’être humaniste et universaliste se doit d’éclairer donc de s’écarter de tout esprit individualiste qui a tendance à diviser plutôt qu’à unir. Eclairer c’est aussi apporter à autrui tout ce qui peut le sortir du gouffre de l’ignorance. Nous considérons l’éducation, l’instruction et la formation continue comme bases fondamentales pour la réalisation de notre société.

Le  travail, si nous prenons L’homme comme mesure de toute chose, nous devons considérer le travail comme preuve de son existence. Il doit affirmer et confirmer l’esprit d’une nouvelle société.  Les travailleurs doivent être libres et cette liberté se mesurera à la force que ces derniers ont à s’organiser et à s’adapter à l’évolution technique. Nul n’est sensé ignorait l’avenir de son activité et l’impacte de ce dernier  dans notre environnement commun, les Comores. Il n’y a pas de primauté du travailleur sur le capital. Mais, contrairement aux partis communistes (ou dits révolutionnaires), capitalistes et ou libéraux, il n’est pas besoin pour l’UNDA des Comores d’éliminer le capital ou de le placer avant l’individu, bien que nous sommes conscients qu’il peut induire des injustices et des inégalités sociales. Il n’est pas nécessaire non plus de préconiser une révolution violente ou encore de mettre en place une dictature du prolétariat qui s’est révélée au cours du XXe siècle improductive et qui s’est retournée contre les peuples et les libertés.

La justice comme gardien de notre action pour l’avenir de la société. C’est dans cette justice  que l’Etat tel que nous le concevons doit gagner son autorité et sa crédibilité face aux exigences dues à l’évolution du monde (technique en particulier). Dans l’esprit du membre de UNDA doit subsister l’esprit de justice sous toutes ses formes. Son œuvre doit en premier lieu répondre à une question qui doit rester fondamentale : Mon action est-elle juste dans le collectif ? Dans la construction de cette nouvelle société, que nous estimons capable de faire face à toutes les éventualités qu’exigent l’évolution, dans cette marche apaisée vers l’avenir, le UNDA doit toute sa conception dans un esprit de justice, celle qui ne laisserai aucun citoyen en marge de la société.

Les Reformes, l’état actuel de nos institutions exige à ce que le Parti UNDA garde à son esprit une exigence de reformer pour mieux organiser, pour que l’Etat puisse répondre à ses devoirs les plus élémentaires. Mais les reformes ne doivent pas être une question d’une période mais un état qui doit habiter nos esprits afin d’avoir le souci de l’efficacité et +  adapter nos institutions.

La solidarité,  il veut le bien-être de l’ensemble de notre peuple et rétablir au niveau national les solidarités qu’on retrouve au sein des familles élargies, des villages et des régions, et en conformité avec les préceptes de notre religion faire en sorte que celui qui est dans le besoin et qui est empêché de travailler soit aidé par la communauté dans son ensemble, par l’Etat, et que celui qui travaille, et qui s’acquitte de certaines taxes ait une assurance sociale. Il ne s’agit toutefois pas de l’Etat providence qui fait tout, mais d’un Etat régulateur, organisateur et facilitateur.

La démocratie, ilaccepte et fait en sorte de fortifier la déclaration universelle des droits de l’homme, le pluralisme politique et la démocratie par le respect des institutions votées par le peuple et ses représentants. Il est conscient que dans toutes les sociétés il y a des conflits d’intérêts, mais il croit aussi que ces conflits doivent être résolus tant que c’est possible par la discussion et le compromis. Le PSDC s’oppose donc à toute prise de pouvoir en dehors des voies légales et condamne par conséquent tout coup d’Etat, d’où qu’il vienne, et cela sans attendre de voir ses résultats, ce qui ne présage pas de notre conduite face à une résistance populaire et légitime contre l’oppression, la barbarie et la dictature. Deux mesures doivent nous rester comme indicateurs de notre démocratie : le niveau de vie du citoyen et la liberté d’information (les médias et la presse).

L’écologie, le UNDA reconnaîtles dangers qui pèsent sur l’environnement et souhaite promouvoir des politiques de préservation des équilibres naturels et de sauvegarde de notre patrimoine commun : la terre. Sur le plan local, il favorise les initiatives permettant de connaître et prévoir les dangers et les risques naturels qui pèsent sur notre archipel. La préservation de nos écosystèmes doit rester une exigence.

 

 Social-démocratie et  spécificités comoriennes

Adapter la social-démocratie à notre société africaine et arabo-musulmane, c’est principalement prendre en compte le fait que le travailleur des Comores n’est pas celui des sociétés industrielles, voire post-industrielles d’Europe. C’est aussi le préparer aux transformations récentes et futures du capitalisme avec l’avènement de nouveaux moyens de productions, la tertiarisation croissante et la globalisation des échanges

Changer L’esprit

Le premier effort à poursuivre est essentiellement de dépouiller les esprits de certaines conceptions, de certains jugements de valeur qui, déjà, ne sont pas exactes aujourd’hui et qui le seront encore moins demain. Le poujadisme sous toutes ses formes doit être combattu car n’est-il pas la réaction naturelle de l’ignorance ? Que chacun de nous cesse de croire que le groupe professionnel ou intellectuel  auquel il appartient en particulier l’école ou l’université dont il est ou a été formé est le centre du monde. Nous dirons la même chose pour qu’il s’agit des villes et villages, de Kabila et de Higné auquel nous appartenons qu’ils ne sont pas le centre du monde. Nous ne faisons de complexe ni de supériorité ni d’infériorité d’une carrière à l’autre, des travaux dits intellectuels à ceux  où il reste des tâche manuelles à accomplir, d’une ville ou village à l’autre, d’une caste à l’autre. L’égalité des chances doit rester une revendication fondamentale dans notre esprit. La modestie doit être la règle essentielle dans notre mouvement. Nous devons expliquer pourquoi nous condamnons les pratiques les plus contraires à la démocratie. Nous invitons tous les acteurs de notre société (notables et religieux, et citoyens ordinaires)  à participer avec nous à la « révolution tranquille » qui consisterait de faire en sorte que chacun occupe la place qui lui revient selon ses mérites et son engagement dans la société.

Une organisation dans l’air du temps

La démocratie active, c’est celle que nous prônons. Elle doit être un élément de mesure de notre réussite économique donc la dépouiller de toute conception théorique doit être la clé de voute de notre vivre ensemble. Une organisation moderne exige une formation continue afin que nos structures s’adaptent à chaque instant avec l’évolution du monde et donc de notre société. Se former pour mieux s’organiser doit être une exigence interne de notre parti. La meilleure organisation c’est celle qui, non seulement fait provision pour l’avenir mais aussi, qui, au temps présent organise la cité de sorte que chaque individu dans la place qui est la sienne jouisse de la liberté en participant à cette marche vers le futur tout en s’adaptant aux enjeux de l’évolution technique.

Une économie mixte

La folie serait de croire que l’économie libérale ou capitaliste est l’unique voie pour un hypothétique développement. La morphologie de notre société exige une refondation de notre système économique. Ce système pour assurer sa pérennisation dans le temps doit sa fondation à la formation de son acteur principal, le travailleur. Former le travailleur Comorien tout au long de sa vie professionnel est une façon de le maintenir jeune le plus longtemps possible. Pour une justice sociale on se doit d’un travailleur protégé sans pour autant qu’il soit le centre du monde. Le protégé c’est aussi lui assurait des droits et des devoirs (devoir de se former) c’est dans cet esprit que nous ferons appel au capital et aux investisseurs de tout bord. Le profit n’est pas une fin en soi mais une exigence pour l’émancipation de notre société.

Un peuple, une nation, un Etat

Les déstabilisations et les perturbations de l’Etat comorien depuis son accession à l’indépendance doit faire du UNDA un parti d’avant-garde dans la lutte pour l’unité, l’intégrité et pour la défense des frontières internationalement reconnues de notre pays. Cela passe nécessairement par une professionnalisation du personnel diplomatique et une relecture de la situation internationale selon les intérêts de notre nation.

Il convient  de réaffirmer l’unicité de l’Etat, et rompre avec les confusions sagement entretenues, et qui sont nuisibles à la bonne marche de l’Etat.

Mais, renforcer l’unité du pays ne doit pas consister à promouvoir un centralisme jacobin hérité de la colonisation et qui n’est ni conforme à notre géographie ni à notre histoire précoloniale, encore moins à nos traditions.

Certes notre pays est loin en matière de démocratie, mais c’est aussi un défi pour l’UNDA que de réussir par de nouvelles pratiques, basées sur la proximité, le refus de la corruption à réhabiliter la politique.

Pour cela, notre parti rejette toute peur du changement et de la modernité. Il est également conscient que le danger qui nous guette est de faire du UNDA un parti d’intellectuels ou de techniciens coupés de la masse, comme cela s’est vu dans certains pays dans le monde.

 Source: Mahmoud Ibrahim et Salim Abdallah

Publicité
Publicité
Publicité